La spiruline

Un peu d’histoire

A leur arrivée en Amérique centrale, les conquistadors espagnols découvrent une sorte de boue verte à haute valeur nutritive « le tecuitlatl » que les Aztèques récoltent au bord du Lac Texcoco (Mexique). Ils la font sécher au soleil et en font des galettes.

En Afrique, au bord du lac Tchad, les Kanembous récoltent depuis très longtemps une espèce de bouillie verte « le dihé ». C’est pendant l’époque coloniale qu’un pharmacien nommé Creach, s’intéresse à cette fameuse galette verte et en envoie un échantillon pour le faire analyser. Or publié en pleine guerre, les résultats passent inaperçus ! Il faudra attendre 1960, pour qu’un ethnologue, Brandilly publie un article dans Sciences et Avenir intitulé « depuis des lustres une tribu primitive du Tchad exploite la nourriture de l’an 2000 ».

Les publications sur la spiruline commencent à apparaitre à partir des années 1960, avec le microbiologiste Nakamura et le Docteur Hills.

En 1964, le botaniste belge Jean Léonard détermine l’espèce spirulina platensis et l’analyse.

Cependant, la culture de spiruline n’intéresse personne avant les années 1970. C’est le microbiologiste américain Ripley Fox qui décide de l’exploiter artisanalement en Inde en 1973 après sa rencontre avec Durand–Chastel au Mexique et sa découverte de la spiruline. Il y voit alors « un complément nutritionnel par excellence et la solution au problème de la faim dans le monde ». 

Par ailleurs, des recherches archéologiques sur les populations Mayas du Yucatan ont mis en évidence que la spiruline était déjà cultivée. Grâce à la mise en place d’un réseau de canaux sur des terres peu favorables à l’agriculture, ils parvenaient à nourrir plus de deux millions d’habitants.

Depuis, la spiruline a fait l’objet de nombreuses recherches nutritionnelles et thérapeutiques à travers le monde dans des domaines très diversifiés comme l’immunologie, le SIDA, le cancer, les maladies dégénératives, le diabète, les maladies cardio-vasculaires, les allergies …. 

Enfin la NASA et l’agence spatiale européenne s’intéresse aussi à la spiruline, qui l’ont inscrite au menu de ses astronautes qui ont pu boire leur premier smoothie avec de la spiruline cultivée dans la station orbitale autour de la terre. La spiruline leur fournit d’une part leur apport en protéines et en absorbant le CO2 leur procure de l’oxygène.